Les 50 ans d’une légende

Il y a 50 ans, le 2 mars 1969, un avion mythique prenait son envol pour la première fois. Un vol de 29 minutes qui précédait une carrière qui allait marquer les esprits.
Il s’agissait du Concorde, le premier avion supersonique mis en service pour le transport commercial de passagers. Seulement 20 exemplaires seront construits grâce à la collaboration d’Aérospatiale, société française et British Aerospace, société anglaise. Ces avions seront opérés uniquement par deux compagnies : Air France et British Airways et les billets vendus concerneront essentiellement des vols transatlantiques.
Utilisés aussi pour le transport de VIP, le concorde a fait plusieurs fois le tour du monde entre 1976 année de son premier vol commercial et 2003 année de retraite.
L’avion volait à plus de mach 2 (soit deux fois la vitesse du son, environs 2179km/h) et à des altitudes entre 16 000m et 18 000m. A titre de comparaison les avions de lignes actuels volent aux alentours de mach 0,8 (environs 900 km/h) et à des altitudes d’environs 13 000m.
Le temps moyen pour la liaison Paris- New York en concorde était de 3H30 contre 7H40 pour nos avions de lignes actuels. Grâce à cette vitesse, le concorde a permis à Phil Collins de jouer dans le concert du Live Aid en 1985 à Londres et à Philadelphie la même journée !
Avec ces performances incroyables pourquoi le concorde ne vole-t-il plus aujourd’hui ? Le crash d’un concorde à Roissy le 25 juillet 2000 qui entraîna la mort de 113 personnes n’est pas la raison principale de l’arrêt de cet avion extraordinaire. En effet, le coût d’utilisation du concorde, sa consommation en carburant (20 tonnes par heure de vol en croisière), et le faible taux de remplissage des avions due aux prix des billets, ont rendus la rentabilité du concorde très compliquée. Ces raisons vont amener les deux compagnies à stopper l’exploitation du concorde en 2003. Ce bel oiseau effectuera son dernier vol commercial le 24 octobre 2003 reliant New York à Londres.
La fin d’un règne.
Celui d’un avion mythique qui restera dans la mémoire des passagers et dans le cœur de tous les pilotes.